Une journée de monsieur Machin

 .

Machin est un vieux donc il n'a rien à faire de ses journées dans l'absolu. Machin vit chez lui. Mais que peut-il bien faire de ses journées, eh bien il se réveille, se lève, met de l'eau dans son verre met ses médocs dans le verre et avale, se fait son café, boit son café, se lave, s'habille, enfin s'habiller c'est vite dit, il enfile, il enfile son caleçon, ses chaussettes, son jean il a un jean comme les jeunes, un pull, il enfile ses savates, et la journée commence il feuillette un journal, il traîne sur le web, son ordinateur portable est dézingué mais il fonctionne, en fait comme lui Machin, il est dézingué mais il fonctionne, il jette un coup d'oeil sur la télé,  va à sa boîte aux lettres, il est l'heure de déjeuner les infos du 13 heures puis il va s'allonger, feuillette le journal de la veille il s'endort, se réveille, se relève, se prend une collation,  va faire un tour sur le web, jette un coup d'oeil sur la télé, feuillette un bouquin, regarde par la fenêtre, met les assiettes sur la table, met le potage à chauffer, prend ses médocs, prépare son verre de vin, il dîne puis s'installe pour le 20 heures, il zappe beaucoup, il ne peut pas encadrer les cocottes du web, entendez les spiquerines, les Lapix et compagnie, mais il n'aime pas non plus Pujadas, il fait sa soirée avec Hanouna et Praud, puis il cherche un programme ça ne lui convient pas alors il va retrouver ses séries sur Netflix, il fatigue vite, il éteint la télé, se dévêt, et il enfile de nouveau mais cette fois c'est son pyjama, il enfile son pyjama, il dort en pyjama, il se met au lit feuillette le journal du jour ou deux pages d'un bouquin, il fatigue vite, il met la radio, éteint la lumière, s'enfonce sous ses draps et s'endort avec la radio .. ça passe vite une journée, et ça recommencera demain, c'est pas difficile de vivre... la nuit souvent il fait des rêves, la nuit dernière il a pleuré lui qui ne pleure jamais, il était profondément triste il ne sait pas pourquoi, c'était un dimanche soir, le responsable de l'entreprise lui a dit qu'il n'y avait pas de cars le dimanche soir, il n'y avait pas de car pour rentrer chez lui, il n'avait personne pour venir le chercher, il devait faire quinze kilomètres à pied, il avait le ventre creux et pas un sou sur lui, la femme du responsable lui a proposé une crêpe, ça lui a remonté un peu le moral. Puis au moment de partir un jeune homme très quelconque lui a proposé .. mais quoi, il ne s'en souvient même plus.. C'est étrange un rêve, c'est même abracadabrantesque un rêve...  

...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ah les fins de vie !

C'est tout pour le moment

La fierté des poireaux