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Affichage des articles du février, 2025

Le vieux et l'enfant

 .  C'était hier, ce jeudi là. Un vieux tient un enfant par la main et les deux avancent d'un pas paisible. C'est le matin à l'heure d'aller à l'école. Je les double et j'entends l'enfant dire à celui que je présume être le grand père ; " Grand-père je t'aime. ". Je ralentis le pas et j'entends le grand-père répondre ; " Moi aussi je t'aime ma chérie. " et qui ajoute - je me retourne - le vieux s'est arrêté et regarde l'enfant et lui dit ; " Dis, on s'entend bien tous deux ... Hein ! " L'enfant monte son regard vers son grand-père et lui sourit. Pourquoi les guerres.... .

Les guerres en gants blancs

 ... Donald Trump " est un type vraiment tellement dégoûtant  " dit Aphatie sur Rtl .... " L'élection de Trump m'a glacé le sang " dit l'Emmanuelle Béart aux lèvres purpurines... Quant aux abominations commises par l'armée française en Algérie... Quelle armée depuis la nuit des temps s'est conduite vertueusement ... non je passais, et mon coeur m'oppresse moins, la douleur a migré, est passée par l'épaule et a glissé sur l'omoplate ... ...

L'Etudiant

 . Je n'ai pas compris grand-chose, si mais enfin ... Le français chevauchait l'anglais, goguenard comme à son habitude le grand Trump écoutait parfois agacé les assertions et gesticultations de l'étudiant en propédeutique .. Trump raconta ses anecdotes, lui tripota le genou, l'autre se glorifia d'une entente cordiale mais des rides nombreuses et profondes creusaient son front ...   tout ça fut confus ...   Volodymyr a dû passer une nuit blanche tandis que Vladimir écoutait chanter son Samovar... mais moi qui suis-je je n'y connais rien ...  ...

Le temps s'en va

 ... ... Mars se profile, avec ses giboulées, déjà ... Après les pluies de ce matin de grandes percées de soleil cet après-midi ... Je suis fatigué ça devient mais ce n'est pas nouveau, chronique ... à moins que ce soit moi qui déprime, toujours est-il que désormais je ne sais plus ce que c'est qu'une journée normale sans douleur, sans mal être il y a toujours un point du corps qui pointe sa douleur, son inconfort...  Je concède que la vieillesse je ne l'avais pas vu venir ... à soixante ans j'étais jeune à soixante dix encore même à la veille de mes quatre vingts ans ... Il y a deux ou trois ans un vieux que je croisais en faisant mon footing m'a dit les quatre vingts passés, ce n'est plus pareil, cause toujours mon vieux pensé-je... Pourtant il avait bien causé, ainsi tout m'est tombé dessus, enfin pas tout mais pas mal en quelques semaines, les incidents de santé se sont succédés et les examens et les prises de sang avec  ...   Ah je pourrais être op...

Un homme

 .... 9.52. Il pleut, ils l'avaient annoncé. Il pleut. Et je porte en moi toujours cette angoisse subreptice qui est pour une part peut-être à l'origine de ce coeur oppressant qui m'a envoyé aux urgences mercredi dernier. Le coeur ou des douleurs d'origine thoracique ? Ils penchent pour cette dernière option alors j'y vais de temps à autre de mon comprimé de Paracétamol mixé de codéïne... Célimène doit rentrer demain elle aura passé avec les siens une semaine à poursuivre la liquidation des biens de son père, des fatras, des fouillis, des encombrants de toute nature et sans valeur .. ... Le mari de E *** l'a quittée pour une semaine aux sports d'hiver avec des copains, c'est pratique d'être un homme, un homme ça prend ses aises ... Elle elle se retrouve avec son travail et l'enfant de trois ans qui l'a bien eue hier elle lui  a fait faire la sieste avec elle, résultat la môme n'a pas dormi...  ...

Au faîte de mes jours...

 .  " Viennent les ans ! J'aspire à cet âge sauveur Où mon sang plus sage dans mes veines, Où les plaisirs pour moi n'ayant plus de saveur, je vivrai doucement avec mes vieilles peines.  Quand l'amour, désormais affranchi du baiser, Ne me brûlera plus de sa fièvre mauvaise Et n'aura plus en moi d'avenir à briser, Que je m'en donnerai de tendresse à mon aise ! ....  Puissé-je ainsi m'asseoir au faîte de mes jours Et contempler la vie, exempte enfin d'épreuves.... " écrit Sully Prudhomme... Eh bien non monsieur Sully ! Vous vous écoutez parler ! Au faîte de mes jours mon sang n'est pas sage dans mes veines, je ne vis pas doucement avec mes vieilles peines bien au contraire et la vie n'est pas enfin exempte d'épreuves, et je ne donne pas de tendresse à mon aise, je ne contemple rien, et je ne cherche pas " les âmes de vingt ans Pour qu'un peu de chaleur en mon âme renaisse .. ". .

Le crépuscule du soir

 .. Je regarde la rue, je rega rde le ciel, un bus qui passe une fumée qui s'élève, un joli ciel moutonneux, mon corps me laisse tranquille pas de douleur, alors tout va bien, tout va bien, tout va bien ? Oui mais plus de projets, plus d'horizon, plus de curiosités, plus d'envies, plus d'âmes à aimer, je vis comme en lévitation, je suis suspendu... C'était ce matin et déjà nous glissons vers le soir ... " Le jour tombe. Un grand apaisement se fait dans les pauvres esprits fatigués du labeur de la journée   ".. Dans " Le Crépuscule du soir " Baudelaire raconte que " le crépuscule excite les fous. - Il avait deux amis que le crépuscule rendait tout malade. L'un deux méconnaissait alors tous les rapports d'amitié et de politesse, et maltraitait, comme un sauvage, le premier venu. Je l'ai vu jeter à la tête d'un maître d'hôtel un excellent poulet, dans lequel il croyait voir je ne sais quel insultant hiéroglyphe. Le soir préc...

Passé 80 ans

 .... Serais-je en verve ? Non, un peu plus de courage ... Le ciel est devenu laiteux, comment je vais ? Peut-être moins mal que cet été, je dis bien peut-être, mais les maux qui me malmenaient demeurent ... Allez, avançons !  bavons sur mes bouts de papiers non pas mes pensées du moment mais les flux de mon âme ... Je lis un article du Monde daté du 11 février dernier, intitulé ; " Debray, Costa-Gavras et l'avant-mort ".... Né en 1940 Régis Debray a réchappé de deux accidents vasculaires cérébraux et s'est inquiété de savoir comment l'on meurt aujourd'hui et se rend dans une unité de soins palliatifs avec  approche des agonisants,  afin d'y effectuer " un repérage à toutes fins utiles " ... Et en sort rasséréné... Echange et partage avec un chef des soins palliatifs, et avec Costa-Gavras, d'où sortiront le livre " Le dernier souffle " co-écrit par régis Debray et le professeur Grange ( Gallimard 2023 )  et sur lequel s'appuiera...

Je plane

 ... Que fais-je ô moi que voici de ma vieillesse ... Que mon ami Philinte raconte ce qu'il veut si ça lui chaut, le ciel se blafardise, Célimène passe le potage, on se dit parfois que nous sommes un peu dix-neuvième siècle mais c'est bon un potage céléri, oignon, carottes et pommes de terre, joli fumet et saveurs agréables ... Il est treize heures trente cinq, le vent s'est levé il fait sept degrés et je suis encore en pantalon de pyjama, grand laisser-aller ...  Que vais-je faire de mon après-midi ? Rien, je passerai d'un truc à l'autre mais quels trucs ... Je feuillette, retranscris, griffonne, visionne, apprends, le bol de chocolat à seize heures, je gonfle, j'enfle, pas glorieux mais je n'ai plus le courage d'avoir de la volonté en quoi que ce soit et d'ailleurs pour quoi ? pour qui ? J'essaie bêtement de trouver une forme de bien être simplet fait de vétilles qui me donnent quelques instants l'illusion d'être sur un petit nuage ... ...

Notre bout de rien

 . Machin décidément n'est pas en forme ce matin comme ces dimanches derniers malgré un froid à zéro degré il n'a pas eu envie d'avoir envie et de prendre son vélo pour s'en aller randonner le long du fleuve d'autant qu'il fait beau il fait froid mais il fait beau .. Non Machin déprime, il se traîne,  ses genoux l'interpellent, une pustule sur le front ... La flemme et l'inintérêt de lire ... Il vit dans son fatras de livres empilés, de cahiers, de bouts de papiers chiffonnés comme ses neurones d'ailleurs...  Je ne lui dirai rien je ne suis pas de ceux qui disent allez bougez vous mon vieux, faut pas se laisser aller ... Un être c'est si complexe, si sensible que sait-on de l'intimité d'un être que l'on voue aux gémonies sans savoir, même l'être le plus obscur, le plus fermé, le plus barbare ... Je ne peux rien pour Machin il est le seul à pouvoir faire quelque chose pour lui, mais le peut-il, le souhaite-il, et s'il est bien ...

J'ai parlé avec l'IA

 . Je ne sais pas trop ce que je vais raconter, je devrais le dire à l'intelligence artificielle, tiens je vais le faire, et voilà je lui ai posé la question suivante ; " Je ne sais pas quoi dire " ... ... et voici ce qu'elle me répond ; "  Parfois, il est difficile de trouver les mots, et c'est tout à fait normal ! Peut-être que nous pourrions discuter de quelque chose qui vous intéresse particulièrement, comme vos loisirs, vos projets futurs ou même vos plats préférés. Qu'est-ce qui vous passionne en ce moment ? 😊Alternativement, nous pourrions parler de faits intéressants. Par exemple, saviez-vous que l'université de Nantes possède un campus flottant sur une île artificielle dans la Loire ? Fascinant, n'est-ce pas ? "  Ah oui c'est fascinant, je viens d'apprendre que l'université de nantes possède un campus flottant sur une île artificielle de la Loire...Amusant oui mais où est ma patte là-dedans, ma griffe, ma plume, mon âme ...

Combien de matins ?

 .  Paul Auster publie en 2012 un livre : " Chronique d'hiver " Winter Journal... Il y geint sur ses soixante-quatre ans. Et conclut en écrivant ; " Tu as soixante-quatre ans. Dehors, l'air est gris, presque blanc, pas de soleil en vue. Tu te demandes : combien de matins reste-t-il ? Tu es entré dans l'hiver de ta vie."  Aujourd'hui il en a soixante-dix-huit ... Qu'a t-il fait de ces treize, de ses treize dernières années ? moi j'en ai quatre-vingt et ce samedi huit février 2025 l'air est gris, pas blanc du tout, pas de soleil en vue et il mouille, et il fait froid. Voici longtemps que j'ai traversé l'hiver de ma vie et comme le soleil dans son enfer polaire mon coeur n'est plus qu'un bloc rouge et glacé, combien de matins lui reste t-il ... ...

Gaza sur Mer

 .  IL conviendrait de prendre Donald au mot, puisqu'en somme il veut faire le bonheur des Gazouis, les protéger, les aider, les reconstruire et leur reconstruire un toit et les rendre heureux sous la protection garantie de l'aigle américain. Donald est un utopiste extravagant mais ...  Mais on se gausse, on ricane on crie au loup, l'Onu s'en mêle Quoi ! un déplacement de population, le droit international, oui mais pour nettoyer, reconstruire dit Donald. 0n ricane on crie au loup, au scandale, oui mais regardons les reportages qu'est Gaza aujourd'hui ? Une immensité de ruines, d'immeubles effondrés couvrant des milliers de cadavres, sur lesquels les revenants plantent leur tente lorsqu'ils en ont encore le coeur .. Ne jetons pas trop vite monsieur Trump aux orties.                                                            ...

Le Soliloque de 10.02

 . .. ça me fait mal au ventre de voir mes amis de circonstance, c'est-à-dire qu'ils ne le sont qu'à travers le plaisir commun de partager nos foulées, et qui ont un an de plus que moi, courir encore, alors que désormais mes genoux défaillants m'interdisent toute nouvelle fantaisie et m'envoient à la niche...    et je tombe sur ce texte d'un anonyme sur X dont voici les extraits essentiels  "  J’ai demandé à une amie, qui a dépassé les 70 ans et se rapproche doucement des 80, quels changements elle ressentait en elle-même. Elle m’a répondu ceci :    Après avoir aimé mes parents, mes frères et sœurs, mon conjoint, mes enfants et mes amis, j’ai enfin commencé à m’aimer moi-même.  J’ai compris que je ne suis pas “Atlas”. Le monde ne repose pas sur mes épaules.    Je ne marchande plus avec les marchands de fruits et légumes. Quelques centimes de plus ne me ruineront pas.    Je ne dis plus aux personnes âgées qu’elles m’ont déjà rac...

Le Soliloque de 15.45

 . ... . Il fait très beau. Et froid. Il fait moins 1. Ces deux femmes chez la Bollaert La Sirupeuse de France 2, qui sont tombées enceintes après avoir subi un viol de la part - de la part ? - d'un homme qu'elles croyaient connaître. L'une qui était seule et sans enfant a gardé l'enfant, l'autre célibataire mère de deux enfants ne l'a pas gardé. Celle qui a gardé l'enfant en a fait son amour, celle qui ne l'a pas gardé regrette de ne l'avoir pas gardé. Dans " Le Jardin d'Epicure " d'Anatole France - mais qui connaît Anatole France ? ce bel écrivain suranné, mais j'aime le suranné, les surannés, les surannées - de très belles pages rendant hommage à la femme - Mais là j'ai des remontées gastriques assez fortes et très désagréables, voire douloureuses - le médecin ce matin n' a pas souhaité me donner de médicaments. Il n'a pas sur la question de ce reflux gastrique oesophagien un diagnostic très élaboré, mais il sait ...

Le Soliloque de 10.37

 . .. Pas chaud, mais il y a pire, je pense à Kiev, à Gaza, aux déplacés de Somalie, du Congo, de ... ... Je pense .. je pense trop et sans à être habilité à penser à ces choses-là, à ces gens-là .. Je pense, en vain, mais je ne parviens pas à admettre que des légions, des tombereaux  de mes congénères sur la planète meurent chaque jour, sans qu'ils aient représenté quoi que ce soit aux yeux de qui que ce soit, des ventres les ont mis au monde, ils ont vécu pour rien, ils n'ont rien été, ni vus ni connus, des néants qui finissent comme des composts ... Alors pourquoi ont-ils été enfantés ? Pourquoi pour qui ? Pourquoi avons-nous été enfantés ? Moi comme les autres  ....

Soliloques de 13.30

 . Un samedi cui cui cui cui... Seules les âmes supérieures considéreraient ces cui cui, si elles me lisaient comme une fantaisie badine tandis que les âmes de basse essence considèreraient ces cui cui comme relevant des effets d'une sénilité rampante et bien active .. Donc avec cui cui ou sans cui cui c'est samedi la terre qui tourne n'en a rien à faire ni les astres ni ni ni ...  ... L'on sortait faire un tour en ville tous les samedis, l'on allait au théâtre, au cinéma, l'on faisait les foires commerciales et autres, les floralies, les carnavals, puis l'on ne sortit plus en ville, l'on n'alla plus au théâtre, ni au cinéma, ni aux foires, aux carnavals, aux floralies .. l'on partait en vacances, l'on ne part plus en vacances,  Et c'est comme ça que l'on vieillit, que l'une après l'autre subrepticement l'on ferme les portes, l'une après l'autre, que nos curiosités saturées, se sont émoussées, taries, il nous sembl...