VI. Les vieux
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Ce lundi 17 mars 2025, 15.02
A vrai dire j'ai dû l'entendre cette chanson de Jacques Brel ; " Les vieux " mais jadis et d'un oreille distraite parce que j'étais jeune alors et que la vieillesse était à des années-lumière de mes préoccupations. En réalité je la découvre donc et quand je la dissèque - mais j'ai lu aussi de terribles poèmes sur ce thème, je pense notamment au poème " Le Vieil homme " d'Aragon - quand je la dissèque j'ai froid dans le dos...
Extraits des Vieux, de Jacques Brel
" Les vieux ne parlent plus Ou alors seulement parfois du bout des yeux. Même riches ils sont pauvres, Ils n'ont plus d'illusions. Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier....
Les vieux ne rêvent plus. Leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés, le petit chat est mort. Le muscat du dimanche ne les fait plus chanter.
Les vieux ne bougent plus. Leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit. Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil. Et puis du lit au lit. Et s'ils sortent encore, bras dessus bras dessous tout habillés de raide c'est pour suivre au soleil, L'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Les vieux ne meurent pas. Ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps. Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant. Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère, cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer. "
Terrible ! horrible, et j'en suis, je suis un de ces vieux .... Brrrrrr ... Oui je le pressens cet enfer-là pour moi comme pour l'autre et déjà déjà le muscat du dimanche me fait moins chanter
Il y a des jours comme ça... Les Belges aujourd'hui me flanquent le cafard.
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Jacques Brel
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